J’ai donc sacrifié tous nos intérêts à ceux de la patrie: je pars.
Saint Helena La Corse
Napoleón se instaló en Elba, acompañado de su hermana y de su madre Letizia, la cual quedó cautivada por la isla que describió como
“siempre hermosa, encantadora, elegante y aterradoramente impactante”
Tras la batalla de Waterloo, Napoleón fue enviado, esta vez sin voz ni voto, a una isla mucho más remota, Santa Helena, donde moriría, tras seis años de cautiverio, recordando en sus últimas palabras su llegada a Elba: “hace exactamente seis años que llegué a Elba. Estaba lloviendo. Si solo pudiese escuchar esa lluvia ahora me pondría mejor”
Elbe
LES DEUX ÎLES
Il est deux îles dont un monde
Sépare les deux Océans,
Et qui de loin dominent l'onde,
Comme des têtes de géants.
On devine, en voyant leurs cimes,
Que Dieu les tira des abîmes
Par un formidable dessein ;
Leur front de coups de foudre fume,
Sur leurs flancs nus la mer écume,
Des volcans grondent dans leur sein.
Ces îles, où le flot se broie
Entre des écueils décharnés,
Sont comme deux vaisseaux de proie,
D'une ancre éternelle enchaînés.
La main qui de ces noirs rivages
Disposa les sites sauvages
Et d'effroi les voulut couvrir,
Les fit si terribles, peut-être,
Pour que Bonaparte y pût naître,
Et Napoléon y mourir !
« _ Là fut son berceau ! _ Là sa tombe ! »
Pour les siècles, c'en est assez.
Ces mots, qu'un monde naisse ou tombe,
Ne seront jamais effacés.
Sur ces îles à l'aspect sombre
Viendront, à l'appel de son ombre,
Tous les peuples de l'avenir ;
Les foudres qui frappent leurs crêtes,
Et leurs écueils, et leurs tempêtes,
Ne sont plus que son souvenir !
Loin de nos rives, ébranlées
Par les orages du sort,
Sur ces deux îles isolées,
Dieu mit sa naissance et sa mort ;
Afin qu'il pût venir au monde
Sans qu'une secousse profondes
Annonçât son premier moment ;
Et que sur son lit militaire,
Enfin, sans remuer la terre,
Il pût expirer doucement !
1825 Victor Hugo 1825
Extrait du recueil Odes et ballades
« L’île de Sainte-Hélène a été choisie pour sa future résidence; son climat est sain et sa situation locale permettra qu’on l’y traite avec plus d’indulgence qu’on ne le pourrait faire ailleurs, vu les précautions indispensables qu’on serait obligé d’employer pour s’assurer de sa personne »
« A une telle distance et en un tel lieu, toute intrigue sera impossible, et à une aussi longue distance de l’Europe, il sera très vite oublié », écrivait le premier ministre à son ministre des Affaires Étrangères
C’est bien vers une île prison que se dirige Napoléon à bord du Northumberland en août 1815.
Napoleon was fond of the Ossian poems written by James Macpherson
Al ver a un inglés leyendo El paraíso perdido de Milton a bordo del Northumberland, el barco que lo transportó al exilio, Napoleón supuestamente dijo:
“Su Homer británico carece de gusto, armonía, calidez, naturalidad. Vuelve a leer el poeta de Aquiles. Devora a Ossian. Esos son los poetas que levantan el alma y dan al hombre una grandeza colosal”
Notturno Concertante
Naples 1795
Gaspare Spontini
« Bonaparte approchait de sa fin [...]. Déjà il comptait six années d’exil; il lui avait fallu moins de temps pour conquérir l’Europe. Il restait presque toujours renfermé, et lisait Ossian de la traduction italienne de Cesarotti. »
Franz Josef Sandmann
“La mort n’est rien, mais vivre vaincu et sans gloire, c’est mourir tous les jours.”
La Mort de Napoléon, à Sainte-Hélène dans le Longwood House
Napoléon meurt un samedi, le 5 mai 1821, à 17 heures et 49 minutes, rendant ainsi
« le plus puissant souffle de vie qui eût jamais agité l'argile humaine »
Missa Defunctorum
Giovanni Paisiello
“Il faut vouloir vivre et savoir mourir”
“Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine au milieu de ce peuple que j’ai tant aimé”
Napoléon
Aucun homme de bruit universel n’a eu une fin pareille à celle de Napoléon…; aigle, on lui donna un rocher à la pointe duquel il est demeuré au soleil jusqu’á sa mort, et d’ou il était vu de toute la terre. Ord donc que, détaché de son temps, son histoire est finie et que son épopée commence, allons le voir mourir: quittons l’Europe; suivons-le nous sous le ciel de son apothéose! Le frémissement des mers, là où ses vaisseaux caleront la voile, nous indiquera le lieu de sa disparition: À l'extrémité de notre hémisphère, on entend, dit tacite le bruit qui fait le soleil en s'immergeant”
"Mémoires d’outre-tombe"
François-René de Chateaubriand
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